L’énergie éolienne est l’énergie que l’on peut produire à partir d’une ressource complètement inépuisable, mais aussi assez imprévisible : le vent. Il s’agit de l’énergie renouvelable la plus prometteuse au Bas Saint-Laurent, étant donné la présence de vastes territoires permettant l’installation des équipements requis, tels que les éoliennes, et la présence de puissants vents d’ouest dominants, qui sont caractérisés par une direction peu variable.
Le fonctionnement des éoliennes est très facile à saisir. En effet, totalement à l’inverse des ventilateurs qui utilisent de l’énergie pour produire du vent en faisant tourner leurs pales, le vent fait tourner les pales d’une éolienne, ce qui produit de l’énergie. Le rotor de l’éolienne sert à transformer l’énergie du vent en énergie mécanique. Il est fixé sur un arbre qui tourne lentement. Les pales d’une éolienne tournent de 10 à 20 tours par minute , une vitesse qui est augmentée à 1800 tours par minute dans une boîte d’engrenage, aussi appelée boîte de vitesse. Ensuite, un générateur transforme cette énergie mécanique en électricité à l’aide du rotor.
La quantité d’énergie produite par une éolienne dépend évidemment de la vitesse du vent, celle-ci ne produisant de l’électricité que lorsque la vitesse du vent atteint 12 à 14 kilomètres à l’heure . La vitesse idéale se situe entre 50 et 60 kilomètres à l’heure , faisant en sorte que l’éolienne produise au maximum. Passé 90 kilomètres à l’heure , les éoliennes ne sont plus efficaces, car elles sont arrêtées par le système de commande et de sécurité de l’appareil dans le but d’éviter les bris des matériaux. Le rotor de l’éolienne est habituellement installé en haut d’une très haute tour, soutenue par une base et quelques haubans, car la vitesse du vent augmente en altitude, rencontrant moins d’obstacles. La quantité d’énergie produite dépend aussi de la surface balayée par les pales de l’éolienne. Un rotor d’un diamètre de 75m peut produire environ un mégawatt d’électricité , ce qui est tout de même pas mal.
Malheureusement, on ne peut pas «stocker» le vent afin d’en faire des réserves pour les jours où il n’y en a pas, ni contrôler la vitesse de celui-ci, donnant un caractère très inconstant à l’énergie éolienne.
Celle-ci peut tout de même être utilisée dans la production d’électricité, ce qui permet d’alimenter les habitations, mais elle doit être couplée à un système plus fiable afin d’éviter les pannes.
L’énergie du vent peut aussi être utilisée d’une manière beaucoup plus simple, pour les bateaux à voile, les planches à voile, etc. comme énergie de propulsion (énergie mécanique).
Il s’agit d’une énergie propre dans la mesure où elle n’engendre pas de production de substances nocives. Par contre, comme dans le cas de l’hydroélectricité, l’installation de grands parcs éoliens détruit évidemment les territoires précédemment habités par différentes populations d’animaux et de plantes. De plus, la durée de vie des pales d’une éolienne n’est que de dix ans, selon notre expert Martin Gagnon, sans compter le fait qu’elles ne sont ni réutilisables, ni recyclables. La durée de vie moyenne d’une éolienne est d’environ vingt-cinq ans, et ce, si elle n’est pas confrontée à des tempêtes fréquentes et à des vents très forts. Il faut aussi ajouter que la turbine de l’éolienne nécessite une huile appelée BPC qui est très nocive pour l’environnement une fois brûlée ou réchauffée. On ne sait toujours pas que faire de cette huile qui n’est pas réutilisable ou recyclable elle non plus.
Dim 11 Mai 2008 - 12:01