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 Problèmes philosophiques éthiques

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MessageSujet: Problèmes philosophiques éthiques   Problèmes philosophiques éthiques Icon_minitimeDim 11 Mai 2008 - 11:53

La philosophie , l’éthique tout particulièrement, permet de s’arrêter et d’offrir une pensée critique face à un thème, un sujet ou une question. Les énergies renouvelables représentent l’un des sujets qui comportent tout un lot de questions éthiques. Il existe actuellement deux grandes questions qui, selon la position soutenue, séparent ou rapprochent les individus. La première question concerne la pollution provenant des émissions de gaz qui sont produites par la combustion des énergies fossiles. La deuxième est reliée à l’énergie nucléaire et à ses effets. Nous verrons alors en profondeur comment ces questions concernent la philosophie et vers quelles réponses les divers courants de pensée nous amèneraient.

Il existe un domaine d’application de la philosophie appelé l’éthique environnementaliste . C’est grâce à cette dernière que les deux questions précédentes seront analysées.

D’abord, une vision étroite de l’environnement est proposée par les humanistes . D’après les principes de ces derniers, c’est selon les intérêts de chacun qu’il faut penser. Ainsi, l’environnement devrait être préservé non pas pour notre bien-être, mais pour notre satisfaction. Par exemple, nous devrions protéger les pingouins, car ils procurent un certain plaisir aux êtres humains. Selon ce principe, l’utilisation d’énergies polluantes peut faire poids dans un sens ou dans l’autre de la balance. En effet, certains pourraient dire qu’il est important de préserver notre environnement, car il permet le bien-être des hommes, comme quelqu’un d’autre pourrait avancer que l’utilisation du pétrole et de ses dérivés, entre autres, procure plus de plaisir et de commodités à la population.

Il y a ensuite la vision utilitariste , qui, elle, a pour principe « le bonheur du plus grand nombre ». Ainsi, elle nécessite un calcul des différents « plaisirs » qui entrent en ligne de compte. L’utilitarisme propose également une vision qui n’est pas unilatérale. En effet, le principe du «bonheur du plus grand nombre» est subjectif et très difficilement calculable. Ainsi, quelqu’un pourrait affirmer qu’il est de l’intérêt général de garder une planète propre et le plus possible exempte de pollution. Toutefois, quelqu’un pourrait rétorquer que les diverses commodités apportées par le pétrole offrent un bien plus grand bonheur qu’une planète saine. C’est dans ce genre de calculs qu’il est difficile de dire quel bonheur a priorité sur l’autre.

C’est alors que l’éthique des droits entre en jeu. Des penseurs de ce courant ont énoncé le droit à un environnement viable. Le philosophe William Blackstone a d’ailleurs défendu ce droit. Selon lui, il était un préalable à l’ensemble des autres droits fondamentaux tels que : le droit à la vie, à la liberté, etc. Il s’agirait d’un intérêt fondamental universalisable que de vivre sur une planète saine. Qui dit droits, dit également limites. Ainsi, ce droit ne ferait pas exception au principe d’autolimitation qui est toujours omniprésent. Ce principe consiste à restreindre soi-même dans ses droits et ses libertés afin de ne pas empiéter sur ceux des autres. En effet, les individus et les compagnies devraient se limiter dans leur consommation de pétrole ou production de gaz nocifs pour l’environnement. Par des initiatives comme le protocole de Kyoto, cette autolimitation a déjà commencé tranquillement à voir le jour.

La théorie de la Justice de John Rawls, quant à elle, est utile dans le choix de solutions d’avenir. Alors, que ce soit dans la continuité de l’utilisation du pétrole ou encore dans celle de l’énergie nucléaire, dont les effets à long terme sont toujours inconnus, le principe du voile de l’ignorance permet d’approcher cette question. Ce principe veut que toutes personnes pouvant défendre un point de vue quelconque se placent dans la « position originelle ». Ainsi, la personne devant choisir devrait le faire en tenant compte du fait qu’elle ignore tout de sa situation, et donc, de la génération à laquelle elle appartient. Donc, toute personne, dans l’impartialité du principe, devrait considérer le sort des générations à venir. Toutefois, cela peut représenter un certain fardeau pour la génération actuelle, puisque les générations futures désireraient sans doute jouir du même environnement que leurs prédécesseurs. Ce qui, dans le monde actuel, serait impossible, étant donné que cela impliquerait qu’aucune dégradation de l’environnement, même la moindre, ne puisse survenir. Cette théorie a le beau rôle face au néolibéralisme, puisque la société et son système économique ont pour but de répondre à la demande actuelle et non à la demande de personnes qui n’existent pas encore.

Une autre doctrine pouvant être utile face aux perspectives d’avenir est celle de Hans Jonas sur la responsabilité . Dans le cas des générations futures, il existe un critère faisant en sorte que le mode de pensée de Jonas est utile : celui de la réciprocité. En effet, les générations actuelles possèdent un certain pouvoir sur celles à venir, que ces dernières n’auront jamais face aux premières. Les générations futures font aussi appel à l’éthique des sentiments de Hume, puisque celle-ci se base sur notre sollicitude, nos sentiments moraux en regard de l’avenir. L’intensité de ces sentiments va d’abord aux générations plus près de nous, soient nos enfants et nos petits-enfants. Puis, les sentiments, surtout pour ceux plus sensibles ou possédant un coté patriotique plus développé, se tourneront vers les futurs habitants d’une région, d’un pays.

Finalement, l’éthique du bien de Charles Taylor apporte un dernier point de vue. Selon lui, il ne suffit pas de se mettre à la place des générations futures et de considérer si elles souhaiteraient préserver l’environnement. Il faut prendre en compte que si une chose n’existe pas à son époque, un futur habitant ne peut la désirer : « Ce qui nous motive à conserver ces éléments naturels n’est pas leurs désirs, mais bien la conviction qu’une vie où il est possible de connaître et de désirer ces choses est plus complète et plus intéressante que son contraire. »

Finalement, malgré des raisons diverses, il semble que la majorité des théories éthiques tendent vers une vision écologique. Ainsi, en considérant surtout les générations à venir, il serait préférable d’utiliser les énergies les moins polluantes, au détriment du pétrole, pour pouvoir préserver, autant que possible, l’environnement. Pour ce qui est de l’énergie nucléaire, le fait que ses effets à long terme soient encore mal connus représente un gros facteur de questionnement. Il s’agit d’une question plus épineuse à analyser. Est-il préférable de continuer de polluer ou d’utiliser une source d’énergie moins polluante mais produisant des déchets radioactifs nocifs pour la population? Si l’on considère ce facteur en plus d’éventuels accidents, comme celui de Tchernobyl, l’utilisation du nucléaire serait à reconsidérer.
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